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2010-06-05 | Triathlon Courte Distance de Jumièges | * | 6 |
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Sous une forte chaleur et très peu de vent.
200 concurrents environ.
Premier tri de la saison. Objectif : faire le point.
Départ en natation plutôt bien géré, je nage en me faisant plaisir même si je saute au 1300m du trio que je formais avec Borderie (Caen) et Echalard (RCF Lagardère).
Je sors aux environs de la 15è place.
Départ vélo, ou rapidement se confirment mes prévisions : pas de force compensée trop partiellement par une bonne vélocité. Je reprends tout de même assez vite Borderie puis Echalard puis Boubou puis... plus grand monde. Ensuite je reprends Nicolas Martin (Toc Cesson) vainqueur l'année dernière, vers le km7 puis quelques autres avant de voir au loin Gaudin et Py de Rouen Triathlon qui roulent en duo à distances réglementaires. Je les remonte tout doucement vers le 28è km et ils s'accrochent tous les 2 au point de mire que je suis devenu. Jérémie Py repasse même devant 2 fois et finalement à l'arrivée au parc, je pose 2è quelques secondes devant Jérémie et Benoît. Mon dossard arraché m'occasionne quelques ralentissements explicatifs au corps arbitral et j'échappe au carton rouge mais sors donc 4è du parc et les 2 rouennais s'envolent aussitôt. Je n'ai ni les moyens ni les ambitions de rivaliser, je sais que mon manque d'entraînement, mon surpoids, la chaleur, le manque de ravitos de l'orga et le mix intensité/durée pour une reprise vont déjà rendre la course à pied bien hard, bref, je suis déjà en mode défensif et repasse dès le km 3 à 4'/km. Km4 : Echalard me passe. Km5, j'ai un point de côté assez fort, je lutte 500m puis m'arrête marcher environ 100m le temps de le faire passer ; je repars et résiste à la facilité de "finir footing". Km6, je fighte sévère, pense à "mes" athlètes à qui je ne dis de ne jamais rien lâcher et qu'on voit la valeur d'un athlète dans la difficulté. 4'30 me paraît si élevé comme allure : dur pour le mental (quand je me dis qu'il y a 53 semaines, c'était une allure Ironman "cool"). Km 7, j'ai des débuts de vertige, je marche à nouveau, pense à Etienne et repars aussitôt. Huet me passe, ça ne va pas super vite mais c'est déjà bcp trop pour moi.
Km 8, je relance et mon mollet me lance. Il faut finir et je serre les dents. Km 9, Laboullais est revenu à - de 30". Je fais un dernier km en 3'50 pour finir sur une bonne note et franchis la ligne complètement défoncé.
Mes premières pensées à l'arrivée sont très embrouillées puis très noires : ai-je perdu le feu sacré, retrouverai-je bientôt la forme et surtout ai-je encore envie de faire tant d'efforts, de sacrifices, d'imposer autant de contraintes à mes proches pour gagner ces 5-6' qui me feraient tant plaisir et qui se sont envolées avec ces 12 derniers mois surchargés, en ai-je simplement envie ou vraiment besoin ?
Avec un peu de recul : reprendre par un CD (surtout dans ces conditions climatiques et d'entraînement) n'était sans doute pas une idée brillante (un sprint eut duré moins longtemps et un LD eut été moins intense) mais c'était une volonté et une décision non regrettées. Finalement, ce qui est rassurant, c'est que j'ai réussi à nouveau à me situer correctement en étant au niveau que j'annonçais avant la course.
L'avenir proche répondra aux autres questions.
Félicitations à Cyril Pilatte qui a été très impressionnant.
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