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retourCompte rendu de course
2010-07-04Championnat de France Elite Longue Distance Dijon **24

Après une soirée sympathique dans le centre ville avec les coéquipiers et la connaissance nouvelle de Marie, Gwen, Sandra, Copa et Cabana, direction la chambre pour une nuit avec JB, la panthère rose, bercés par le ron-ron de l'air Saunier Duval.
Lendemain matin, échauffement en vélo pour faire la liaison hôtel-parc.
1h avant le départ, petits moments sympas avec Guigui, Thomas et Franky : on se croirait à la maison ou un matin à l'entraînement avec 4 athlètes habitant dans un cercle de 3km de diamètre inscrits en Elite. C’est mal barré pour être le champion de son quartier ;-)
Petite discute avec les nanterriens supporteurs ou acteurs et c’est déjà l’heure du départ. En Elite, nous partons 1’ avant les Vétérans et 3’ avant les Groupes d’âges et sommes une soixantaine sur une plage assez large donc ce sont vraiment des conditions détendues pour se placer et la bonne humeur est de mise. Guigui et moi, nous plaçons juste derrière Julien Loy un peu excentré.
Départ normal pour moi, je suis rapidement détaché du groupe de tête, comme du groupe de chasse et me retrouve à emmener un paquet composé principalement de filles (Sabrina Godard, Pauline Chagnon) et de 4-5 garçons. Tout se passe bien jusqu’à mi-parcours, sortie à l’australienne et en replongeant mes verres se décollent un peu et de l’eau rentre, du coup, je rate quelques respis et si le cidre se boit à la bolée, le kir se boit à la volée et c’est beaucoup moins agréable. Au bout de 2000m je retire l’eau de mes lunettes en quelques mouvements de dos, sinon, je vais taper la fameuse mûre du kir.
Je nage toujours seul, parfois chatouillé par quelques mains.
Fin du 2è tour et alors que j’ai fait l’effort pour prendre une vingtaine de mètres d’avance et faire une transition plus calme, je m’oriente mal et tourne une bouée trop tôt en suivant un open qui finit son premier tour. Dommage…
45' pour 3250m.
Sortie d’eau, T1 plutôt rapide pour moi, j’attrape le vélo et en me dirigeant vers le parc, enfile les lunettes dont je casse ou déclipse une branche. Elles ne tiennent plus, je les abandonne donc dans un fourré avec l’intention de les récupérer après course. Un bénévole me voit et va les chercher me demandant si je souhaite les conserver, je lui réponds par l’affirmative et lui donne mon numéro de dossard. 30m plus loin, l’arbitre m’adresse un carton jaune et me demande, règlementairement, d’aller les récupérer aussitôt. Je fais donc demi-tour (humm j’adore) et vais donc faire 81km avec, dans la poche arrière, un verre saillant me découpant la trifonction et le dos.
Début du vélo, assez sinueux et dangereux dans une zone de travaux. Je croise Guigui avec environ 1’30 de retard sur moi sur l’autre rive. Première ascension, je remonte quelques unités mais je sens bien que ce n’est pas la grande forme. Faux-plat montant face au vent, je ne suis même pas à 30km/h : ouhhhh, ça va être long. Au rond-point, un très joyeux et amical encouragement de DFF, ça fait toujours plaisir. A l’approche de la première descente, deux gars me remontent doucement Jimmy Brosse et collé à lui Eric Pinna. Dans les deux épingles, l’alliance Use Tula + roue à la largeur de bande de freinage inégale donne deux blocages de roue intempestifs puis fatalement des trajectoires assurées pour ne pas finir éjecté.
Sur la partie plus plane du bas, je reviens un peu et vois le petit manège du drafting. Affligeant !
Deuxième montée d’environ 7km avec une portion très pentue sur le final. Je prends mon mal en patience et monte tout assis 44*23.
Sur le plateau puis la grande descente, j’essaie de me relancer mais le moral est au plus bas : je fais l’inventaire de tout ce qui ne va pas, la liste est longue et celui des raisons de continuer : c’est plus vite fait. Il y a toujours 100 mauvaises raisons d’abandonner et au moins 1 bonne de continuer. Pris dans mes réflexions, je manque in extremis de plomber une portière dans Plombières et réussis à finir le tour. De l’autre côté, je vois ceux qui ont un peu d’avance (pas grand monde, ils sont donc loin devant) puis ceux qui ont un peu de retard (ils sont plus nombreux dis-donc ! mais pas de Guigui. Mauvais signe : il ne fait pas bon habituer le côté occidental du cercle.)
Je repars vers un second tour en mode robot, j’essaie de ne plus penser à rien, de ne pas m’énerver sur les drafteurs à la petite semaine (palme d’or tout de même pour Thierry Zieger et prix du jury pour un gars de l’UAGM), de simplement finir le vélo sans penser à la suite. Autant ce mode de fonctionnement permet de ne pas perdre trop de temps sur IM autant sur un 81km qui plus est vallonné, l’addition se paie cash et je finis bien bien lentement avec pour couronner le tout, une erreur d’aiguillage à la fin du tour et donc un 3è demi-tour de la journée.
2h26 pour un peu plus de 81km et 1073m de D+. Je n'ai pas dû rouler aussi mal depuis 1987 et mon hypo sur le 4è tour du pâté de maison effectué à fond et sans les mains (et sans les dents dans le 5è).

T2, je suis bien encouragé par Stéphanie et Marie et pars sous la grosse chaleur. Pas dans le rythme avec ce vélo au ralenti, il n’y a qu’un photographe asiatique surchargé de matos high tech pour me trouver rapide ;-))). J’essaie de positiver au maximum, de continuer à me focaliser sur le classement club en comptant les tenues similaires croisées devant ou derrière. N’étant pas capable du meilleur, j’essaie de réussir le pitre en déconnant avec JSD, le rédac’chef de TRI-maX et en souriant ou répondant à tous les messages sympas d’encouragement que je reçois (Zvjedana, Marine, Henri, DFF, Marie, Stéphanie, … et évidemment mes copains/coéquipiers croisés ou encore Lolo Chopin à qui je lance quelques phrases cultes issus de nos enseignements communs), ce n’est pas de la désinvolture ni genre « je déconne mais en fait, je suis super fort et si je voulais, je pourrais aller ‘achement plus vite », juste une manière de mieux vivre une course ratée et de ne pas m’apitoyer sur mon sort. Au km6 je vois Max et JB pas loin derrière et au km 10 environ, Max me rattrape (il a donc 3’ d’avance car parti en vague groupe d’âges) et JB est juste derrière. Nous nous motivons mutuellement et tenons un 4’15/km. Nous échangeons un peu et ça fait beaucoup de bien. Au km 12, je vois que quelques drafteurs ne sont pas très loin et ça a le don de m’exciter enfin. Je hausse le rythme mais Max coince un peu donc je tempère encore jusqu’au km14. Là, sans trop comprendre pourquoi j’ai vraiment de super sensations et décide de me lâcher pour enfin avoir une petite demi-heure plaisante au milieu de cette longue galère. Je finis donc les 7 derniers km à 4’02/km de moyenne ce qui au vu de la chaleur et de mon poids du moment est plutôt positif et permet de finir sur une bonne note.
Au final, je suis donc 24è Elite et 40 au scratch mais surtout nous finissons 6è par équipe avec un super tir groupé (38è, 40 et 41è) et mes coéquipiers Naïma, Max et JB montent sur les podiums GA (DU et Gillou vont arroser ça) : terrible !

NB : J’ai volontairement mis 24 sur le classement non par prétention ni critique ni dévalorisation aucune simplement car la course Elite et la course GA avec départ séparé (contrairement à Cublize 2003 par exemple) ont des caractéristiques distinctes liées à la densité d’athlètes qui rendent les performances difficilement comparables et les scenarios de course différents.

Bravo à l’organisation très bien rodée et à la super ambiance dans l'équipe.