Météo automnale normande oblige, pas mal de home-trainer ces derniers temps, ce qui m'a donné l'occasion de revoir, entre autres, un film culte de Vittoria De Sica, Ladri di biciclette, chef d'oeuvre du néoréalisme italien, l'histoire d'un père colleur d'affiches dans l'Italie d'après-guerre dont on vole le vélo, son instrument de travail. Ce n'est pas le film le plus dynamique de l'histoire ni le suspense le plus insoutenable mais un incontournable pour tout cinéphile à plus d'un titre.
Et puis dans ce contexte de fin du cas nul L.A ® téléphoné, où le mythe du Madhoff sportif s'écroule enfin, où le story-telling bien huilé de longue date s'effrite à vitesse grand V, on peut assister, à une analogie autour de cet escroc à bicyclette avec, là aussi à de sacrés performances d'acteurs : le discours de Pat McQuaid lundi dernier se situe quelque part entre la performance de Philippe Torreton dans Capitaine Conan et celle de L.A. justement sur le podium du tour 2005 avec son célèbre "I’m sorry you can’t dream big and I’m sorry you don’t believe in miracles.". Les seconds rôles ne sont pas en reste avec un Laurent Jalabert, magnifique dans une composition à la Catherine Jacob, Eddy Merckx splendide dans Oui-oui et la potion magique, etc... la liste serait trop longue, et le Palais des Festivals ne pourra tous les contenir.
A l'opposé, certains plus anonymes dressent un bilan de la situation bien plus posé sans acharnement ni victimisation et j'ai bcp apprécié le texte de Laurent Vergne, ou celui en forme d'aveu imaginaire (anticipé ?) de Bruce Arthur.
Toute l'évolution de cette histoire depuis son origine ne fait que me conforter dans la nécessité, si tant est qu'on veuille conserver un triathlon sain avec des classements qui ressemblent à quelque chose, de l'espoir pour les jeunes talentueux, un peu de sérénité pour les parents de jeunes champions, etc..., de :
- ne pas accueillir à bras ouverts (sous-entendu avec des largesses institutionnelles et courbettes populaires) les anciennes gloires véreuses, comme cela a été fait par beaucoup, si désireux de bénéficier égoïstement et à court terme du halo de lumière pour l'orienter sur leur personne ou leur épreuve
- de conserver des organismes de contrôle et de sanction indépendants
- de former complètement les éducateurs. Il faut évidemment de l'argent et des prix pour récompenser les meilleurs mais dans une mesure raisonnable et en mettre au moins autant pour la formation
De mon côté si mon coeur ne s'est pas arrêté durant le concert de Wax Tailor, mon genou commence à couiner et c'est un peu de repos forcé donc plus de semi de Bois-Guillaume et direction Toulon pour un traitement à base d'huile de pistache ;-), finir la prépa et être eGzact au rendez-vous dans 23 jours.