Le froid est le premier arrivé (et pourtant ce n'est pas le premier venu) et nous sommes les premiers servis : du coup, les engelures lèsent en gelures nos peaux satinées et le thermomètre, à chaque carrefour, positive difficilement => hummm, une crise nous guette, ça se sent à plein nez (qui coule, de fait).
En attendant le réchauffement de la planète des mes pieds, je me délecte d'un petit ouvrage qui m'a été offert (par ??? - Merci de se manifester en rubrique contacts pour endiguer ma honte grandissant de concert avec ma reconnaissance à mesure de la lecture) et qui s'intitule "Besoin de vélo" écrit par Paul Fournel - éditions du Seuil (à mon avis anaérobie ;-)). Quelques morceaux choisis :
"Le vélo est un engin génial qui permet à l'homme assis d'aller par la seule force de ses deux muscles deux fois plus loin et deux fois plus vite que l'homme debout.
Grâce au vélo, il y a un homme plus vite.
Le vélo est en soi (...) l'outil de la rapidité naturelle, il est le chemin le plus court vers le doublement de soi. Deux fois plus vite, deux fois moins fatigué, deux fois plus de vent dans la figure."
"Etre assis sur la selle, ne pas porter le poids de son propre corps donne à la pratique de la bicyclette quelque chose de la nage, quelque chose du vol. La selle vous porte, comme l'eau, comme l'air ; la selle, mais aussi le cadre, mais aussi le pneu, mais aussi l'air comprimé dans le pneu qui vous donne des ailes.
La différence, cependant, entre le vélo et la nage est que le cycliste, les yeux ouverts et les cheveux au vent, va plus vite que l'homme, alors que le nageur se traîne, ferme les paupières et se bouche les oreilles.
La différence entre le vélo et le vol est que le vélo est possible et le vol pas encore".
Bises de la banquise, en attendant que "demain" brise la glace (cf. photo en médaillon)
Les joies de l'hiver (sous-titres en haut de l'image pour les non-têteàclaquophones)